Au CE du 17 décembre 2018, la Direction d’Axa IM a consulté les élus sur sa politique sociale lors de l’année écoulée : « DEFAVORABLE » les représentants du personnel ont-ils répondu à l’unanimité. Tout en marquant son accord et son appui à l’avis commun sur le volet collectif, rédigé et prononcé pour toute l’instance, l’Ugict-CGT a ajouté un avis sur le traitement des multiples cas individuels de souffrances au travail qu’elle a dûment signalé à la Direction en 2018 : A chaque fois, la Direction Générale a insisté que « l’interprétation faite par le salarié des événements relatés ne correspond nullement à la réalité », suivi d’un épilogue sur des prétendues « insuffisances professionnelles » des intéressés et la nécessité de mettre en place à leur égard un « plan d’amélioration de la performance ». Aucune écoute, aucune enquête, le salarié a tout faux et la Direction est parfaite — voilà la politique sociale réelle d’Axa Investment Managers. Heureusement, le CHSCT a répondu à l’appel, dans un cas pour l’instant, et une enquête paritaire CHSCT diligentée à l’appui de l’Ugict-CGT a été engagée et est en cours. Les résultats seront communiqués prochainement.
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La Direction d’Axa IM n’est pas si « Edge » ou « Financi’Elle » que ça. Lors de la première séance de « négociation » du 26 novembre dernier sur la mise en place d’un nouveau Conseil Economique et Social (CSE) Axa IM (qui remplacera le CE, le CHSCT et les Délégués du Personnel à partir de l’année prochaine), la Direction a fait part de son souhait de supprimer la Commission Egalité Professionnelle entre les Hommes et les Femmes et la fusionner avec la formation. La CFDT a immédiatement déclaré son accord, estimant que cette concentration des commissions va dans le sens de la volonté des Ordonnances Macron de « professionnaliser » les représentants du personnel. En effet, avant les Ordonnances Macron, la Commission « Egalité Professionnelle » du Comité d’Entreprise était obligatoire ; depuis le 1er janvier 2018, il ne l’est plus. L’UGICT-CGT EST LE SEUL SYNDICAT CHEZ AXA IM À REVENDIQUER LE MAINTIEN DE LA COMMISSION ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE HOMMES-FEMMES, ainsi que les autres commissions obligatoires et facultatives existantes au sein de l’UES Axa IM. Nous regrettons que l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes au sein d’Axa IM se limite pour la Direction a collectionner des « labels » qui ne servent qu’à masquer les les Femmes sont, en moyenne, payées systématiquement moins que les Hommes depuis des années …
La consultation des représentants du personnel sur le PSE UES Axa IM – Livre II, c’est à dire, l’organisation et les conditions de travail post-PDV, ont été l’occasion pour la Direction d’affirmer que l’un des objectifs poursuivi dans le cadre de son plan social était de « réduire les couches managériales ». Lors des présentations au Comité d’Entreprise et au CHSCT, la Direction a affirmé que la taille minimale des équipes sous la responsabilité d’un manager se situe entre 5 et 10, selon les circonstances. L’Ugict-CGT a marqué son désaccord : il y a plusieurs situations où de « petites équipes » de 3 ou 4 salariés, voire des « binômes », peuvent assurer le travail mieux qu’au sein d’une grande équipe. Tout dépend de la nature et de la charge de travail. La taille d’une équipe pour assurer une ou plusieurs fonctions, de la plus simple à la complexe doit résulter d’une concertation entre le manager et les salariés, en tenant compte de la nature et de la charge de travail qui doit être assurée pour le bon fonctionnement du service ou département. L’Ugict-CGT regrette que le seul syndicat signataire du plan social de la Direction ait apporté son soutien à la suppression des « couches managériales » et de l’esprit d’équipe au sein d’Axa IM.
Au Comité d’Entreprise du 25 octobre 2018, la majorité des élus ainsi qu’une majorité des syndicats, dont l’Ugict-CGT, ont rendu un avis défavorable sur le Livre II du PSE UES Axa IM 2018. De plus en plus, l’Ugict-CGT convainc les salariés et exprime ce que pense la grande majorité d’entre eux : L’Ugict-CGT fait partie de la majorité des syndicats défavorables à la signature des accords « de méthode PDV » (juillet 2018), « d’anticipation PDV » (octobre 2018) ainsi que l’accord final « PDV », estimant que les catégories professionnelles et critères de sélection des volontaires au départ sont en contradiction avec les dispositions des contrats de travail des salariés faisant référence à la convention collective, aux accords GPEC au niveau d’Axa IM et du Groupe Axa, et à l’observatoire des métiers au niveau de la Branche Assurance. L’Ugict-CGT fait partie de la majorité d’élus et de syndicats rendant un avis défavorable au CHSCT, estimant que le plan social de la Direction est générateur de multiples risques psycho-sociaux non-maîtrisés. A présent, elle fait partie de la majorité des élus et des syndicats rendant un avis défavorable au Comité d’Entreprise, estimant que le plan social de la Direction est injustifié économiquement et financièrement. Curieusement, le syndicat majoritaire signataire de l’accord PDV (voir notre article), ainsi que tous les élus de celui-ci, ont également rendu un avis défavorable, tout comme au CHSCT du 19 octobre dernier (voir notre article). Mais qu’ils ne vous racontent pas histoires……. ils ont signé le PLAN SOCIAL la Direccte pourrait demander à la direction de revoir sa copie si elle le juge mais ne le retoquera pas puisque la CFDT l’a signé !
Le Livre II du Plan Social UES Axa IM 2018 porte sur les justifications économiques et financières du PSE Axa IM et l’organisation cible post-réorganisation et réduction d’effectifs. Conformément à l’article L.2323-1 et suivants du Code du travail et notamment l’article L.2323-31 du même code, la Direction d’Axa IM a consulté le Comité d’Entreprise sur le Livre II de son plan social le 25 octobre 2018 : L’Ugict-CGT a rendu un avis DÉFAVORABLE : La situation économique et financière de l’entreprise ne justifie en rien la suppression des effectifs, et l’effort exigé aux salariés par le plan social de la Direction nuit aux emplois, aux salaires, aux perspectives de carrière, à la participation et à l’intéressement des salariés, ainsi qu’à la qualité de vie au travail au sein d’AXA IM.
Conformément à l’article L.4612-8-1 et suivants du Code du travail, la Direction d’Axa IM a consulté le CHSCT sur les conséquences de son Plan de Suppressions d’Emplois (PSE) UES Axa IM sur les conditions de travail des salariés le 19 octobre 2018. L’Ugict-CGT a rendu un avis DÉFAVORABLE : Le projet comporte des risques au débordement, à la surcharge de travail, à la surcharge mentale, à l’interruption des tâches plus fréquentes, à devoir abandonner des tâches pour passer à d’autres, à cumuler les retards dans les activités, à augmenter les risques d’erreurs, à sabrer la qualité du travail, à se trouver dans un conflit de priorité, et à gérer des injonctions contradictoires. Il signifie la casse du contrat de confiance que les salariés entretenaient avec Axa IM, particulièrement violente et qui porte atteinte à l’estime de soi. Les mesures d’accompagnement du PSE-PDV AXA IM 2018 ne font qu’une page, et le soi-disant « dispositif d’accompagnement pour la gestion de l’organisation du travail et de la charge de travail » est elliptique, imprécis et largement insuffisant pour prévenir les risques psychosociaux.
Mea culpa ? Dans une vidéo faisant la publicité auprès des salariés sur le projet « SPARK IM », la DRH concède que : « Seulement 16% des collaborateurs d’Axa IM ont leurs objectifs finalisés dans le système », en faisant référence à la nouvelle politique de « Gestion de la performance – Axa Leadership Framework – Yes Perform! » qui a été mise en place à compter de la fixation des objectifs professionnels 2018. Est-ce un aveu de l’échec monumental de cette nouvelle politique, mise en place par décision unilatérale autoritaire contre l’avis quasi-unanime des élus et des organisations syndicales lors du CE du 13 décembre 2017, à l’exception d’un seul élu qui a rendu un avis « favorable avec nuances » (lire notre article) ? La DRH veut-elle pointer du doigt les salariés qui, pour elle, seraient responsables des « blocages » dans le système ? Que veut dire exactement les nouvelles exigences en matière de « Vision Axa », et comment évaluer les salariés sur cet objectif ? Est-ce que la DRH insiste bien auprès des managers pour fixer des objectifs seulement pour les salariés qui sont visés par le Plan de Suppressions d’Emploi ou ceux qu’elle a l’intention de licencier pour insuffisante professionnelle afin d’atteindre ses réductions de coûts ? Lors du CE du 25 septembre dernier, l’Ugict-CGT a demandé des explications sur les causes de ce manquement grave aux obligations de l’employeur, l’impact sur la capacité de la Direction de mener correctement les évaluations professionnelles des salariés.
La gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) est une gestion anticipative et préventive des ressources humaines en fonction des contraintes de l’environnement et des choix stratégiques de l’entreprise, ainsi qu’une obligation de négociation triennale qui devrait permettre d’éviter les restructurations brutales. L’accord GPEC Axa IM a été signé à l’unanimité des organisations syndicales représentatives le 24 mai 2016, y compris par l’Ugict-CGT. L’accord prévoit la tenue annuelle d’un Observatoire des métiers au sein d’Axa IM, à l’instar des observatoires au niveau du Groupe Axa et à l’échelle de la Branche Assurance. En 2017, l’observatoire Axa IM s’est tenue le 8 juin ; pour 2018, la Direction ne l’a toujours pas convoqué à ce jour, donnant priorité à son Plan de Suppressions d’Emplois brutales.